Research as Speculation
iceinflatable << / >> Hypnosischamber
I’ve heard about…©
(a flat, fat, growing urban experiment)
- LOG10 NYc / Download free
- Book with all texts_research_3dprint_Robot etc / Download free
- The Social Protocol (english + french) /
- Polemique sur I've heard about (french talking to french)
-Links with all movies / pictures / texts / MORE on official : Feidad 2006 web site on "I've heard about" / AWARD at the FEIDAD 2005-06
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Rumours
I’ve heard about something that builds up only through multiple, heterogeneous and contradictory scenarios, something that rejects even the idea of a possible prediction about its form of growth or future typology.
Something shapeless grafted onto existing tissue, something that needs no vanishing point to justify itself but instead welcomes a quivering existence immersed in a real-time vibratory state, here and now.
Tangled, intertwined, it seems to be a city, or rather a fragment of a city.
Its inhabitants are immunized because they are both vectors and protectors of this complexity.
The multiplicity of its interwoven experiences and forms is matched by the apparent simplicity of its mechanisms.
The urban form no longer depends on the arbitrary decisions or control over its emergence exercised by a few, but rather the ensemble of its individual contingencies. It simultaneously subsumes premises, consequences and the ensemble of induced perturbations, in a ceaseless interaction. Its laws are consubstantial with the place itself, with no work of memory.
Many different stimuli have contributed to the emergence of “I’ve heard about,” and they are continually reloaded. Its existence is inextricably linked to the end of the grand narratives, the objective recognition of climatic changes, a suspicion of all morality (even ecological), to the vibration of social phenomena and the urgent need to renew the democratic mechanisms. Fiction is its reality principle: What you have before your eyes conforms to the truth of the urban condition of “I’ve heard about”.
What moral law or social contract could extract us from this reality, prevent us from living there or protect us from it? No, the residence protocol of “I’ve heard about” cannot cancel the risk of being in this world. The inhabitants draw sustenance from the present, with no time lag. The form of the territorial structure draws its sustenance directly from the present time..
“I’ve heard about” also arises from anguishes and anxieties. It’s not a shelter against threats or an insulated, isolated place, but remains open to all transactions. It is a zone of emancipation, produced so that we can keep the origins of its founding act eternally alive, so that we can always live with and re-experience that beginning.
Made of invaginations and knotted geometries, life forms are embedded within it. Its growth is artificial and synthetic, owing nothing to chaos and the formlessness of nature. It is based on very real processes that generate the raw materials and operating modes of its evolution.
The public sphere is everywhere, like a pulsating organism driven by postulates that are mutually contradictory and nonetheless true. The rumours and scenarios that carry the seeds of its future mutations negotiate with the vibratory time of new territories.
It is impossible to name all the elements “I’ve heard about” comprises or to perceive it in its totality, because it belongs to the many, the multitude. Only fragments can be extracted from it.
The world is terrifying when it’s intelligible, when it clings to some semblance of predictability, when it seeks to preserve a false coherence. In “I’ve heard about,” it is what is not there that defines it, that guarantees its readability, its social and territorial fragility and its indetermination.
_______________English / Japanese following ____________________________________________
Rumeurs J’ai entendu parler d’une chose qui ne se constitue qu’au travers de scénarios hétérogènes, multiples et contradictoires, d’une chose qui refuse l’idée même qu’une prévision puisse être émise quant à sa forme de croissance, quant à la détermination de son futur. Une chose informe qui se greffe sur un tissu existant, une chose qui ne cherche pas un point de fuite pour justifier de son existence mais accepte de palpiter, de s’immerger dans un état vibratoire, « ici et maintenant ». Cette chose enchevêtrée, entrelacée, semble être une ville, non, plutôt un fragment de ville. L’immunité dont bénéficient ses habitants est due au fait qu’ils sont à la fois vecteurs et protecteurs de cette complexité. La multiplicité d’expériences et de formes qui s’y enchevêtrent n’a d’égal que l’apparente simplicité de ses mécanismes. La forme urbaine ne dépend plus de décisions arbitraires, ni du contrôle de son émergence par quelques-uns, mais de l’ensemble des contingences individuelles. Elle intègre à la fois les prémisses, les conséquences, et l’ensemble des perturbations induites, dans un jeu de renvois réciproques. Les lois sont consubstantielles au lieu, sans effort de mémoire. Les stimuli qui ont concouru à l’émergence de « I’ve heard about » sont multiples et se renouvellent sans cesse. Son existence est inextricablement liée à la fin des grands récits, à la reconnaissance objective des transformations climatiques, à la suspicion de toute morale fût-elle écologiste, à la vibration des phénomènes sociaux et à l’urgence de renouveler les mécanismes démocratiques. La fiction y est le principe de réalité : ce que vous avez devant vos yeux est conforme à la vérité de la condition urbaine de « I’ve heard about ». Quelle loi morale ou quel contrat social pourraient nous soustraire à cette réalité ? Nous empêcher d’y vivre ou nous en protéger ? Le protocole de voisinage de « I’ve heard about », à l’opposé, n’annule pas le risque d’être au monde. Les habitants se nourrissent d’un temps présent, non différé, un temps qui alimente directement la forme de la structure territoriale. « I’ve heard about » s’élabore aussi à partir des angoisses et des états de stress, elle n’est pas un refuge contre quelques menaces, elle n’est pas un lieu d’insulation, d’isolation mais reste ouverte à toutes les transactions. C’est une zone franche et libre, produite pour que nous puissions revivre ce qui a été à l’origine de son acte fondateur, pour nous puissions vivre avec, et pouvoir répéter l’expérience du commencement. Les formes de vie y sont imbriquées, faites d’invaginations et de complexités nouées. Sa croissance est artificielle et synthétique, en rien redevable au chaos ou à la nature informe. Elle s’appuie sur des procédures bien réelles qui génèrent les substances et les modes opératoires de son évolution. La sphère publique y est partout comme un organisme palpitant dans lequel plusieurs postulats contradictoires se confrontent les uns aux autres et pourtant restent vrais. Les rumeurs et les scénarios qui portent les germes de ses mutations futures y négocient avec le temps vibratoire de nouveaux territoires. Il est impossible de nommer tous les éléments qui la composent ou de l’appréhender dans sa totalité parce qu’elle est la chose du plus grand nombre, de la multitude. Seuls des fragments peuvent en être extraits. Le monde est terrifiant quand il est déchiffrable, lorsqu’il s’accroche à un semblant de prévisibilité, lorsqu’il cherche à préserver une unité factice. Dans « I’ve heard about », c’est ce qui se définit en creux, qui devient garant de sa lisibilité, de sa fragilité sociale et territoriale, et de son indétermination. à suivre en juillet 2005, au Mam ____________________________________________________________
Monad of "I've heard about" by "Contour Crafting process" USC, LA, Bherokh Khoshnevis / New-Territories |
Nanoreceptors "I've heard about", on electronic microscope and sintering model (read the "Self alienation" article in the Neighboorhood protocol
_____________________________________
I'Ve heard about / Dates and Location
-Kanazawa / Japan / at The Encounters in the 21st Century : Polyphony -Emerging Resonances / from Oct 2004 to March 2005
-Paris / MAM / Musee d’Art Moderne de la Ville de Paris / from 7th of July 2005 to 9th of Octobre / Couvent des Cordeliers / 15 Rue de l'ecole de Medecine / 75006
-Antwerpen / De Singel / from 9th of February 2006 to the 9th of April / De Singel / 2018 Antwerpen / Belgium / Phone +32(0)32482828
_____________________________________
DOWNLOAD / Pictures, texts, more
1) Pictures 3D 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
Texts
- The Social Protocol (english) / Le protocole territorial (french) - Word format 375 ko
- I've heard about SCRIPT (word format)
- Movie (3mo quicktime)
LINK with Official Feidad 2006 web site on "I've heard about" (all movies)
Print the "opening invitation card" to be on site at time : 1 / 2
_____________________________________
Credits New-Territories R&Sie(n) / François Roche, Stéphanie Lavaux, Jean Navarro & Benoît Durandin With the production and authorship of : -Berokh Khoshnevis (Contour Crafting Process, USC, LA) -Francois Roustang (Hypnosis specialist, Paris) -Julien Blevarque (script 3D max) -Chris Delaporte (Film director, 3D effect, Paris) -Christophe Berdaguer & Marie Pejus (Artist, Marseille) -Mathieu Lehanneur (Designer, Paris) -Laurent Genefort (Science Fiction writer, Paris) -CNRS Grenoble, Laboratoire de Spectrometrie (Nano Particules) -M/M (Graphic designer, Paris) -Gilles Schaeffer (mathematicien, Paris) -Michel Boulcourt (Landscape architect, Paris) -Alexandra Midal (Author, Paris) -Matthieu Kavyrchine (Video artist, Paris) -Sebastien Szczyrk (Sound designer, Paris) -Alexandre Merlet (Video producer, Paris) -Stephan Henrich (Architect, Germany) -Providence (Singer) Prototype / installation / publishing -Ufacto, David Toppani (prototype scale 1) -One Star Press (neighbourhood protocole publishing) -Christian Hubert Delisle (prototype) -Thibaut Boyer (3D Computing Shape) Sponsors, partnership MAM Paris-Musée (F), MUDAM (L), De SINGEL (B), USC (USA), KANAZAWA 21st century museum (J), CNC / Dicream, (F), LAFARGE (F), Materialise (B), Next Limit Technologies (SP), DAPA (F), University of Architecture Innsbruck (OST), New-Territories (F)
I’ve heard About
Musée d’art moderne de la Ville de Paris, France / MOT-Tokyo, Contemporary Art Museum, Japon / Le Laboratoire, Art and Science Gallery, Paris, France, 2006-09
Architecte : New-Territories / R&Sie(n)…
Equipe créative : François Roche, Stéphanie Lavaux, Jean Navarro, Benoît Durandin
Machines avec Stephan Henrich, architecte
Surface : exposition-laboratoire de 600 m2
Client : MAMVP, France
Coût : 0,3 millions $
Texte : Expérience urbaine / processus de croissance évolutif à l’indéterminisme entropique.
Scénario :
1) Une structure habitable comme un organisme palpitant, aux scénarios adaptatifs, transactionels, transitoires, et dont le mode opératoire engagerait incertitudes et nomadismes.
2) Scripts de croissance et algorithmes ouverts perméables seulement aux languages corporels, aux données discrètes, telles que les émissions chimiques (par relecture de la concentration chimique de cortisol) de ceux qui y vivent.
3) Logiciel de fabrication de ce fragment de ville en open source, afin de pouvoir être modifié, infiltré, maltraité par ceux qui sont censés s’y loger, s’y abriter : et selon un ‘protocol de voisinage’ (voir texte “état courant relationnel”...).
4) Machine robotique selon un process de sécrétion (contour crafting_impression 3D_ dénommé ‘le Viab’) : extrusion de béton fibré pour matérialiser en temps réel l’évolution contractuelle, morphologique, symbiotique entre les “especes animales” et leur environnement.
I’ve heard About
Musée d’art moderne de la Ville de Paris, France / MOT-Tokyo, Contemporary Art Museum, Japan / Le Laboratoire, Art and Science Gallery, Paris, France, 2006-09
Models: Courtesy of Thyssen-Bornemisza Art Contemporary
Architect: New-Territories / R&Sie(n)…
Creative team: François Roche, Stéphanie Lavaux, Jean Navarro, Benoît Durandin
Machine with Stephan Henrich, architect
Key dimensions: exhibition-research on 600 Sq m
Client: Musée d’art moderne de la Ville de Paris, France
Cost: $0.3M
Text:
Urban experiment of a flat, fat growing process and entropic indeterminism.
Scenario:
1) Speculate a habitable organism that develops by means of adaptive, transitory scenarios in which the operational mode is uncertainty.
2) Write growth scripts, open algorithms, that remain permeable not only to human language, but also to the most discrete data such as the chemical emissions (by re-reading the chemical concentration of cortisol) of those who inhabit it.
3) Make this software an open source one, to be modified and infiltrated by its entropic development.
4) Contractualize and operate a contour crafting building machine (the Viab) able to pour fiber reinforced concrete and make actual in real time the ever changing interaction between the inhabitants and their environment.
AWARD at the FEIDAD 2005-06 , result http://feidad.org/homepage2005/winners.htm